Économie des entreprises publiques au Cameroun
Les entreprises publiques, depuis les années soixante, sont pressenties comme des instruments de développement, en raison d’une épargne privée embryonnaire, d’un secteur privé peu structuré, et en vue de s’affranchir de la dépendance économique de crédit ad hoc, ne s’est cependant pas fait sans avatars.
Détails sur le livre | |
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Auteur | Étienne Modeste Assiga |
ISBN | 9956-444-52-9 |
Nombre de pages de la version papier | 238 pages |
Format | Papier 148 x 210 mm |
Date de publication | 2009 |
Editeur | Presses universitaires d'Afrique |
Langue | Français |
Les entreprises publiques, depuis les années soixante, sont pressenties comme des instruments de développement, en raison d’une épargne privée embryonnaire, d’un secteur privé peu structuré, et en vue de s’affranchir de la dépendance économique de crédit ad hoc, ne s’est cependant pas fait sans avatars. Les entreprises publiques se révèlent en effet de véritables gouffres financiers, des suites d’une gestion bureaucratiques et d’interférences des politiques, absorbant ainsi, en moyenne 2% du PIB/an en subventions. Le marasme économique et financier corrélatif conduit les pouvoirs publics au cours des années quatre-vingt-dix, sous l’égide des Institutions financières multinationales, à procéder à une restructuration en profondeur des secteurs réels et monétaires.
Le processus de privatisation qui en résulte aboutit cependant à plusieurs paradoxes. Le premier concerne le transfert du capital public au profit quasi exclusif des multinationales. Le second est relatif au maintien de la structure du monopole historique, intégré et mal régulé, faisant ainsi fi de la qualité du service public. Le troisième consacre la spoliation des générations futures, les arbitrages étant faits au détriment des investissements de long terme. Pour y remédier, une première proposition porte sur l’achèvement du processus de restructuration en segments concurrentiels et non concurrentiels, tandis qu’une seconde proposition préconise l’élargissement des compétences des agences de régulation aux entreprises qui demeurent sous le contrô le de l’État.